Podcast #2 : Chronique sur la crise du subprime

Peter Galli, bonjour !

De quoi on parle cette semaine ?

On parle des refus bancaires et les marchés subprimes, les fameux marchés subprimes aux États-Unis.

Ça, c’est un mot qu’on entend beaucoup et que si on faisait un vox pop dans la rue, je suis convaincu que personne saurait c’est quoi, parce qu’on parle en fait, ici, de crise immobilière. Il y a une une crise en 2008-2009, on sait qu’aux États-Unis, il y a une bulle immobilière, on entend ça, une « bulle immobilière », mais on sait pas vraiment c’est quoi et d’où c’est parti.

Sur le fameux marché subprime, c’est plus non traditionnel, ce sont des clients qui n’étaient pas en mesure d’obtenir une hypothèque avec un prêteur traditionnel, ou standard, il y avait un autre créneau, disons une coche inferieure ou sensé être une coche inférieure de moins bonne qualité, pour toutes sortes de raisons, qui étaient capables d’obtenir des hypothèques et de payer une prime pour obtenir des hypothèques.

Ça a été quoi le problème là-dedans ? Les banque disaient c’est du AAA mais finalement, c’était pas de la qualité, leur prêt ?

La vérité, c’est qu’il y avait des exceptions qui étaient accordées et de plus en plus, les exceptions sont devenues la norme. Et donc, ce n’est plus une exception, c’était un acquis. Les institutions financières, si on parle aux États-Unis, à un moment donné, ils ont commencé à prêter un peu sur la spéculation de la croissance dans le marché immobilier.

Il y avait tellement une grosse croissance depuis les 10 dernières années que le client arrivait et disait à la banque : « Veux-tu me prêter sur la valeur de ma maison, ma maison vaut exemple, 200 000 $ », et la banque répondait, « Bien voici, je vais te prêter 300 000 $, parce que dans deux ans, la maison va valoir 300 000 $ ». C’est un petit peu ça.

C’est un petit peu ça et même les institutions financières vont dire à un moment donné, on prête 125 % de votre valeur de la propriété, avec des taux d’intérêts promotionnels qui durent un an, deux ans. Mais je vais dire en anglais, un reset après les 3 ans et le taux grimpe de 3-4-5 %, ce qui crée un phénomène que les gens n’étaient plus en mesure de payer leur propre maison.

Alors qu’ici au Canada, pendant ce temps-là, on avait des prêts hypothécaires avec 0 % de mise de fond, on a vu ça pendant quelques années, mais jamais on a prêté 125 % de la valeur, je pense que ça a été le début de cette crise-là, de cette bulle-là immobilière.

Nos défis au Canada ne sont pas les mêmes qui ont été vécus aux États-Unis. Il y a un certain marché aux États-Unis que les valeurs ont chuté, on pense à la Floride, l’Arizona, Las Vegas, les propriétés de 1 500 pieds carrés de maison qui vendaient pour 250 000 $ en 2008-2009, avant la crise, après la crise, en 2011-2012, 50 à 60 000 $.

Il y a des gens qui se sont probablement mis très riches avec cette crise-là, mais il y a aussi des gens et des banques qui ont perdu beaucoup beaucoup d’argent.

Absolument, on revient, des clients n’étaient plus en mesure d’effectuer des paiements à cause des hausses de taux d’intérêts et les maisons étaient financées à 125 % de la valeur marchande, donc, c’était quoi la motivation pour le client de pédaler très fort pour garder la maison quand il n’y avait pas d
d’équité dans la maison donc, il y avait beaucoup de clients qui sont retournés envers la banque, : « Voici les clefs, merci, je ne suis plus capable ».

C’est incroyable.

Ça a forcé des banques à reprendre des maisons, ça a forcé des banques, dans certaines circonstances : « Gardez votre maison, on va prendre un arrangement », mais ça a créé avec le temps une boule, et la boule…

Une balle de neige.

Exactement, une balle de neige, on sait que c’est arrivé en 2008-2009-2010.

Parallèlement à ça, au Canada, les banques, en regardant ce qui se passait chez nos voisin du Sud, elles se sont dit, on va mettre les freins ici, parce que sinon, on va se ramasser avec la même situation, donc les banque ont commencé à resserrer les critères de crédit, c’est ce qu’on dit quand on dit que les banques ont resserré leurs critères, c’est comme tu disais tantôt, des exceptions, il ont commencé à en faire de moins en moins.

Exactement. Quand on parlait avec nos amis dans les salles de souscription des prêteurs traditionnels, des banques au Canada, on a demandé… La question était directe : « Vous refusez plus de transactions ? », « Non, on accepte le même nombre de transactions, mais on accorde moins d’exceptions ».

Exact, oui…

On veut contrôler plus les exceptions pour garder un certain niveau de qualité et de qualité, c’est peut-être un grand mot, mais qualité dans notre portefeuilles vis-à-vis le type d’emprunteurs et le type de prêts.

Et c’est ce qui fait qu’une entreprise comme Pentor Finance sont là aujourd’hui, parce que justement, les banques appliquent plus à la lettre leurs critères de crédit, donc rapidement, on peut recevoir un refus bancaire et se retourner vers des solutions comme la vôtre.

Absolument, donc des prêteurs alternatifs sont là pour aider les clients pour être capable de régler le pépin, l’obstacle et être capable de retourner le client vers un prêteur traditionnel.

Ça fait du sens, Peter, en tout cas pour moi, ça rend plus clair le subprime, la fameuse crise et j’espère que nos auditeurs vont également y comprendre plus. On se revoit dans deux semaines, merci beaucoup !

Excellent, merci !