Podcast #3 : Comment fonctionne le marché hypothécaire

Bon matin, Peter Galli est avec nous.

Cette semaine, on démystifie le marché hypothécaire au Québec. Parce que là, les gens sont tous mélangés là-dedans, on dit des prêteurs conventionnels, alternatifs, privés, du « A », du « B », explique-nous ça, moi, je suis tout mélangé.

Il y a toutes sortes d’acronymes, c’est sûr, du prêt traditionnel, ou du « A », ce sont des institutions financières majeures.

Comme les grandes banques qu’on connaît, ça peut être aussi un prêteur de type compagnie d’assurances, est-ce que ça entrerait là-dedans ?

Oui, absolument, les courtiers d’assurances, les caisses, les grandes banques, absolument, ça entre dans les prêteurs traditionnels, du prêteur « A ».

Puis les prêteurs virtuels, aussi, la catégorie dans le A.

Très bon point. Le prêteur virtuel offre seulement le prêt hypothécaire, il n’offre pas d’autres produits.

Et souvent, ces produits-là sont offerts uniquement via les courtiers hypothécaires.

Exactement.

Après ça quand ça marche pas, c’est quoi l’autre solution ?

Des options, on a déjà parlé qu’il y a avait des changements dans le marché, des changements par rapport à la souscription et à la flexibilité des institutions financières, il y a des prêteurs alternatifs, ou prêteurs B, j’aime pas les acronymes, François, mais on entend souvent les deux. Prêteur alternatif, prêteur B, c’est la même chose.

C’est quoi la différence entre le B et le A, entre le prêteur alternatif et le prêteur conventionnel ?

Un petit peu plus de flexibilité au niveau de la souscription, qui permet au client d’obtenir un prêt hypothécaire, où normalement, il serait refusé par le prêteur A ou le prêteur traditionnel.

Quand on dit souscription, c’est la personne qui décide si le prêt est accordé ou non, c’est un peu un processus de dire qu’est-ce qui fait qu’on accepte ou on refuse un prêt, c’est ça ?

Exactement, c’est le processus, ce sont les règles du jeu, ce sont les politiques de l’institution financière en question.

Souvent, on dit les 5 C du crédit, ça pourra faire l’objet d’une autre chronique, mais si on résumait pour nos auditeurs, en gros, c’est quoi ? On va parler de la capacité d’emprunt, le ratio d’endettement, on va regarder le bureau de crédit, on va regarder l’historique d’emploi, c’est vraiment ça la souscription, le processus de souscription. Donc le B va être un petit peu flexible, mais par contre, j’imagine qu’il y aura une différence au niveau de la tarification ?

Oui, la tarification va être quelques pourcents plus élevés qu’une institution financière.

Donne-nous des chiffres, mettons dans le A, présentement, ça ressemble à quoi les taux ?

Je suis un petit peu gêné, je peux pas dire exactement, mais je dirais que c’est environ 2.5-2.6 % pour un terme de 5 ans, dans le conventionnel.

Et le B, si le A est à 2.5 %, il va être autour de quoi ?

Entre 4.99 et 5.99 %, grosso modo. 5 à 7 %, plus des frais.

Des frais, d’ouverture de dossier.

Exact.

Et là, parce que le B est un petit peu plus flexible, mais il y a quand même des normes avec qui il doit travailler.

Absolument, comme les institutions financières ont des normes, les prêteurs A et les prêteurs B ont des normes aussi qu’il faut respecter et c’est là que se créent des opportunités pour des prêteurs privés.

Donc, la 3e chance au crédit, est-ce qu’on pourrait dire ça comme ça ?

On pourrait dire 3e, des fois, 2e, 4e… Ça dépend du type de prêteurs, car il y a toutes sortes de types de prêteurs privés.

Ce que je comprends, c’est que ça n’entre pas dans le moule de la banque conventionnelle, on va voir un courtier hypothécaire, il nous dit qu’avec le prêteur alternatif, ça marche pas…. Bonne nouvelle pour le client, il y a quand même une solution, qui est le prêt privé Et c’est ce que vous faites chez PENTOR Finance.

Absolument, nous, on se spécialise dans le prêt privé et dans le prêt hypothécaire.

Et la, tu me disais que c’était entre 4-5-6 % dans le B, j’imagine que vous, vous allez être plus élevé que ça…

Ça va être plus élevé, normalement, les taux dans le privé, en général, peuvent être entre 9 et 12-13% la première année, plus des frais.

Quand même très dispendieux.

C’est dispendieux, mais c’est vraiment à court terme. L’idée c’est de ne pas être avec un prêteur pendant 5 ans ou 10 ans…

Parce que tu peux payer du 12 % pendant 6 mois, un an, le temps de retourner vers un financement conventionnel, mais tu peux pas payer ça à long terme.

Exactement. L’idée c’est vraiment à court terme, un an, régler la situation et être capable de retourner soit vers un prêteur alternatif, B, ou un prêteur traditionnel dans le A.

Donc, quand vous regardez, quand vous faites la souscription de ces prêts-là, c’est quoi les choses que vous avez en tête, j’imagine que le client doit pouvoir retourner dans du financement conventionnel ?

Exactement, nous, on parle de stratégie de graduation ou la stratégie de sortie. Comment la sortie peut-elle retourner à des meilleures conditions au niveau de la tarification. Ça, c’est l’objectif.

Ça devrait être l’objectif #1 de tout prêteur privé.

Absolument, et pour les clients, c’est une question qu’ils devraient poser aux prêteurs privés : « C’est quoi votre objectif, c’est quoi votre philosophie ? ».

Parce qu’entre vous et moi, on le sait que l’industrie du prêt privé, ce n’est pas tous des joueurs qui sont là pour les bonnes raisons, si le prêteur privé ne vous parle pas de plan de sortie, partez à la course, ne restez pas là, parce que son intention est peut-être pas la bonne.

Je pense qu’on peut prendre énormément de temps pour jaser comment choisir un prêteur privé, puis…

Ça fera l’objet d’une autre chronique.

Absolument, mais t’as absolument raison François, il faut poser certaines questions de base au prêteur pour être en mesure de choisir votre prêteur.

Génial, merci pour le tour d’horizon du marché hypothécaire, ça répond à bien de nos questions, merci Peter.

Merci François.

À bientôt.